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sardines à l'huile

6 novembre 2017

Quand les amis repartent…

DSCN2704…heureux de tracer leur chemin, et vous laissant là au bord de leur route…
…eux qui ont partagé un peu de votre vie et qui vous ont laissé des bribes de la leur… un peu de leur bonheur…
…eux qui ont, pendant quelques jours mis des coups de pied au monstre de l’habitude, qui vous guette,
que reste-t-il une fois qu’on leur a dit au revoir attendant que le camion disparaisse au tournant ?
Un joli bouquet, qui vieillit, déjà, des cadavres de bouteilles, mes seuls bras pour porter la colère du bébé, des jouets, bouts de papier, les miettes qui dérangent sous les pieds, des cheveux noirs sur la faïence blanche… des lessives… à faire…
... et puis ce maudit calme revenu, la joie de les avoir revus, le désir de les voir encore et cette angoisse de l’incertain… à quand la prochaine fois ?
Bonne route à vous trois, merci d’avoir dessiné cette boucle anglaise sur votre itinéraire, c’est un grand plaisir d’avoir croisé nos trajectoires pour quelques jours…

Isa viens viiiiiiite!

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6 novembre 2017

En chantier

Devant...

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Derrière!


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10 jours à poncer, peindre, trier, emballer... avec 2 boulets au milieu qui touchent et déballent... tu parles de vacances! J'suis cynique parce qu'en vrai, ils ont été vraiment sympa mes 2 p'tits bouffeurs de glaces-coquillettes-pizza-bière qui se sont retrouvés eux aussi au régime "manoeuvre"...
Merci à toutes les bonnes âmes qui ont fait rouler les boulets pour qu'ils s'aèrent un peu, qui ont peint ou chanté avec nous, qui sont passés nous voir ou voir tout court... désolée pour tous ceux qu'on n'a pas vus, manque de temps, d'énergie, de tout (sauf d'envie!)
On est rentrés, et on va pouvoir se reposer un peu!

Enfin, pas trop quand même! Serait-ce l'arrivée des beaux jours, les élections européennes, la sortie de nouveau film avec Winona Ryder, la cure de rehab junk food-pas d'ordi,  la commercialisation des glaces "Daniel Craig", le début de mon régime "pas de doughtnuts entre les repas/je ne suis plus la poubelle de mes enfants" (magique!)... ou que sais-je encore? Y'a plein de résolutions à tenir et de projets sardinesques à mettre en branle! Finie la procrastination!!

Et puis, y'avait eu un vieux TAG "montre-moi ton canapé", non? ben voilà, vive Ikea! Et si y'avait eu un TAG "ton homme en slip qui fait le ménage" j'aurais eu de jolis clichés à vous montrer, mais y'a pas... alors tant pis pour vous!

Y'aura que la chanson qui aura eu le mérite de détrôner Les Moldaves...


Découvrez Helmut Fritz!


Et ouais, c'était possible de faire pire!

28 avril 2015

La photo de famille

A la manière d'Annie Duperey

 

 

photo famille

Cette photo est une merveille. On y voit mes parents, mes tantes et mes oncles. C'est une photo en noir et blanc au charme désuet et un peu anachronique au début des années 80. Elle a sûrement été prise au restaurant lors du double mariage de mes tantes. Deux mariées pour une même photo de famille!

Chaque couple est placé par "famille". Au centre, les deux mariées, sur les côtés, mon oncle et ma mère. Ma tante Marie-Jo porte ma cousine Mélanie, gros bébé joufflu, dans ses bras. Je ne sais qui elle regarde, ni ce qu'elle voit avec ses grosses lunettes et ses problèmes de vue. Elle sourit, discrète et heureuse. Elle est jolie. Son mari, Jean-Michel, le frère de ma mère, se tient derrière elle. Il est trop grand pour être ailleurs qu'au fond. Il a gardé ses lunettes de soleil, porte la moustache, le col ouvert sur sa chaîne en or. Ils ne savent pas encore qu'ils auront deux autres magnifiques filles: Virginie et Jennifer, ni que mon oncle mourra jeune, peu après ses 40 ans... personne ne le sait...

La jolie brune au sourire parfait est ma tante Cathy. Elle porte une belle robe rétro, des cheveux courts. Elle est radieuse. Elle ne regarde pas l'objectif, elle s'occupe toujours des autres et pose sur la vie un regard bienveillant et positif. Derrière elle, son mari, avec qui elle aura 2 filles pétillantes: Emma et Emilie. Il ne lui fera jamais perdre son beau sourire, même dans la tourmente du divorce.

Ma tante Monique, en plein centre de la photo, semble trôner, triomphante, et imposer le bonheur auquel elle a accès si jeune. 18 ou 19 ans, déjà mariée avec le beau mec derrière elle, mon oncle Richard. Lui, il est débraillé. Il a bien voulu porter costume et cravate mais en vrai, c'est pas son truc... Comme pour se préparer aux deux enfants qu'ils vont avoir, Yoann et Julie,  elle s'occupe de mon frère, Cyril, qui semble au supplice. Que fait-il là? Hasard révélateur, il ferme les yeux au moment du déclic. Il n'a pas une bouille joyeuse, il voudrait être ailleurs... et dire qu'on va sûrement lui demander de garder sa soeur quand tous les adultes auront bien attaqué leur apéritif!

Sur le droite, on voit mes parents. Je les trouve beaux. Ma mère a un regard un peu triste, un joli chapeau, elle a tout bien fait, elle est tirée à 4 épingles, elle est presqu'encore plus belle que d'habitude. Son mari est à son bras. Il a un regard franc de grand bonhomme courageux, une barbe virile. Il a fait un effort, il est bien habillé. Il aime la famille de sa femme. Elle s'accroche à lui, mais elle est forte, elle saura le prouver le moment venu et à plusieurs reprises. Ils ont déjà construit leur famille à eux: un fils et une fille. C'est moi! Je suis devant eux, ils m'agrippent fermement pour que je ne m'échappe pas. Je fais une tête horrible. J'ai laissé ma dent de devant sur le tapis de l'entrée en jouant au saut en hauteur avec un balai. Mes cheveux sont tout applatis... oubliées les jolies boucles qu'on avait essayé de faire sur mes 3 poils courts. Ma robe est sublime. On est allés l'acheter dans un beau magasin, à Nice.

Quand j'essaie cette robe de demoiselle d'honneur, je me sens un peu comme "La Reine des Neiges". La robe est parfaite! Je suis parfaite! Je ne vois pas qu'elle est 10 fois trop grande pour moi, que la vendeuse me la colle au dos, aux hanches, au buste... Je dois avoir 3 ou 4 ans, la robe doit être en taille 8/10 ans. Ma mère la commande alors que je pense repartir avec. Je vois bien arriver la grande fille blonde avec ses belles anglaises. Je la vois essayer MA robe de mariée. Je la regarde, et je me vois dans le miroir avec mes cheveux coupés courts à cause du chewing gum que mon frère m'avait collé sur le crâne, avec ma dent noire et à moitié cassée, souvenir de mes Jeux Olympiques au balai. Emballée la robe. La mère de l'Autre passe à la caisse et les 2 salopes quittent la boutique avec MA robe! Je suis inconsolable, je ne comprends pas que je vais en avoir une autre, une mieux, une "à ma taille". Je n'en veux plus d'ailleurs quand elle arrive. L'Autre est partie avec la mienne, et puis elle est plus belle dedans. Je serai une demoiselle d'honneur déplorable... c'est ce que l'on voit sur cette photo... ma tête dure!

Cette photo est un témoignage d'un moment qui n'est plus, qui ne sera jamais plus. Les mains qui s'unissent se sont lâchées. Mon oncle, mon père sont morts. Tata Cathy a divorcé, les cousins, les cousines sont nés et ce qui fait que cette photo est belle, chaque personne est soudée à une ou deux autres sur la photo, n'est plus toujours aussi évident aujourd'hui.

2 janvier 2013

In 2013

(cliquez ici)

ça fait un bail... L'année dernière, on avait même passé not' tour... On n'est plus là, mais ça ne nous empêche pas de vous souhaiter à tous et à toutes une FOLLE ANNEE 2013!!!!

 

 

 

5 mai 2012

Le phoenix

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I've been doing all my life after people who interest me, because the only people for me are the mad ones, mad to talk, mad to be saved, desirous of everything at the same time, the ones who never yawn or say a commonplace thing, but burn burn burn like fabulous yellow roman candles.

                                                       Jack Kerouac

 

Sur les conseils de l'amie retrouvée, qui s'est payé le luxe de l'avoir lu à sa sortie, je découvre Kerouac, je découvre On the road, je découvre un maître.

Il est possible que ce blog renaisse de ses cendres.

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23 mai 2011

au passage...

... juste vous dire qu'on va bien, qu'on glisse doucement, tout doucement vers autre chose, vers de nouveaux projets, de nouveaux horizons, de nouvelles envies, du soleil, et que les enfants grandissent, en silence, comme de jolies fleurs...

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Take care les amis, take care!

15 décembre 2010

Le château de ma grand-mère

J'étais là à cuisiner après quelques jours de dégoût, de moi, du froid, de tout... Cette nuit à 16h, décidément, je ne m'y ferai jamais... On a fait quelques courses après l'école, j'avais trouvé une recette de saison et du pays, à base d'un légume médiocre au nom qui n'inspire rien et qu'on s'était interdits de remanger parce qu'il fait trop péter, comme tous les légumes d'hiver ici: beetroot, parsnip, swede... Des oignons, de l'ail, cette espèce de courge, du beurre, et puis de la crème, des graines de potiron, je regarde méfiante ce paquet de romarin frais que je viens d'acheter, un coup de ciseaux, je l'ouvre, je sors une branche. L'odeur fraîche et forte m'explose en pleine figure, une bombe qui me propulse des années en arrière, chez moi, en bord de mer, au chaud, sous une lumière aveuglante, en été, le bleu du ciel, le vert profond des buissons de romarin, partout, j'arrache une petite feuille oblongue, plus grosse, plus molle que celle de mes souvenirs... c'est normal, c'est du romarin anglais... je la coupe d'un coup d'incisive, en fermant les yeux... On est quoi? 25, 26 ans en arrière, dans la villa des Serrano, la salle de billard, les 6 chambres avec salle de bain, les petits bibelots, la cuisine d'été, la piscine, l'eau qui déborde sur la route, parce qu'on est trop nombreux, parce qu'on rigole trop, les voisins qui gueulent... Un arôme profond, un peu mentholé, au goût de terre... des chiques de romarin comme des chewing gums... toute mon enfance... Et ma grand-mère qui court, qui range, qui s'affaire dans cette grande maison... la maison des Serrano, qui n'a jamais été à nous, ni à ma grand-mère... mais on s'en foutait pas mal à qui elle était... parce que tous les étés, quand les proprios investissaient des endroits plus chics, pendant deux mois la femme de ménage devenait gardienne... et pour nous, ça, c'était la vie de château...

 

EDIT: Tout le monde a trouvé mon gratin dégueu, va y avoir beaucoup de bruit pour rien...

7 décembre 2010

Le père de la mariée

Il y a d'abord l'encadrement de la porte, le père et sa fille encore dans le narthex, puis la traversée de la nef centrale, lentement, les sourires, l'admiration, la concentration aussi, le bras donné pour conduire la jolie mariée devant l'autel, le père fier et ému. Mais c'est toujours bien plus tard, à la réception quand la fourchette tinte contre un verre et que le père de la mariée s'avance, micro en main, pour évoquer les bons mots d'enfant, la fierté de l'oeuvre accomplie, les fessées mémorables, et la beauté du cadeau qu'il offre à un autre homme que la faille craque petit à petit. Une décharge interne sous la voûte du nez, qui se répand, un peu âcre, dans les narines, et contre mon gré, je respire d'abord mes larmes. Je regarde le père, je regarde la fille, j'entends les mots, les applaudissements, ils s'embrassent, elle pleure, et moi aussi. Je regarde ailleurs, en bas, mes pieds et le gouffre qui s'ouvre, celui dans lequel je ne suis jamais tombée, mais c'est exactement à ce moment-là qu'il est difficile de ne pas être attirée par ce vide, que la tête tourne avec la robe blanche, quand la valse emporte ce père et sa fille, je redeviens le vilain petit canard pour qui désormais c'est trop tard et à jamais...

 

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19 novembre 2010

Peau de vache...

A la terrasse du prêt à manger, ça a le cheveu très long, très abîmé et la jupe très courte sur la cuisse bien grasse... ça se regroupe en troupeau autour de cafe latte et de thés anglais amers noyés dans leur propre lait... ca meugle un peu, et puis ça tinte aussi, si on ferme les yeux, y'aurait presque des bruits d'alpages... de bonnes anglaises joviales et bruyantes donnant le meilleur d'elles-mêmes...  Je reprends mon "Art de la joie", titre de circonstance, et je me replonge dans l'histoire de cette paysanne qui s'érige au rang de princesse en épousant un "mongolien" (comme Carla Bruni m'avait dit Manu)... 

Un instant après, plus de cloche, plus de meuglements... je relève la tête... elles sont toujours toutes ensemble, réunies, mais chacune de son côté, broutant les données virtuelles qu'elles lisent sur leur iphone... 

11 novembre 2010

Little miss moonlight...

... et nous qui essayons de retenir le sable chaud de son enfance qui glisse entre nos doigts... 

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